GOHELIER furent d'importants industriels à Aywaille.
Barthelemi et Jean le Gohelier, beaux-frères de Jean le Forgeur (voir chapitre 5 des Forgeur), obtinrent en 1636, d'établir le long du ruisseau de la Fontaine d'Aywaille, près de l'ancienne taillanderie, un fourneau à fondre le fer. Ce ruisseau, jaillissant d'un rocher, d'un débit considérable, pouvant faire mouvoir plusieurs usines, descendait de Harzé vers Aywaille, où il se jetait dans l'Amblève.
Au lieu-dit « Stordeux », le seigneur d'Aywaille, qui était en ce temps Thierry de Lynden, prieur bénédictin, possédait en 1580 un moulin à huile ( = stordeux) actionné par ce même ruisseau; le 30 mars 1638, « Everard du Sart », commis d'Aywaille (c'est-à-dire receveur seigneurial) concédait le même emplacement dont l'usine était disparue depuis longtemps à Jean et Barthelemi le Gohelier, pour y ériger une « renarderie », c'est-à-dire une forge d'affinage; mais le 7 juillet 1643, les frères le Gohelier, estimant que le coup était insuffisant pour mouvoir les martinets de leur usine, demandent à pouvoir ériger en ces lieu et place, une papeterie, qui pourrait fonctionner convenablement, au dire de Dieudonné Henra, maître papetier à Vyle près Modave, choisi comme expert. les habitants s'étant plaints peu après de la souillure des eaux servant aux usages domestiques, captées du même ruisseau en aval, les Gohelier furent obligés de diriger leurs eaux usées vers la rivière, ou vers le lavoir à minerais existant en aval, par des conduits souterrains appropriés. Cette usine disparut, détruite par un incendie criminel, la nuit du ler au 2 août 1646, l'animosité des bourgeois d'Aywaille ne s'étant pas apaisée par suite de la souillure continuelle des seules eaux potables qu'ils possédassent en ce temps-là. (Voyez: Histoire de l'ancienne seigneurie et commune d'Aywaille, par le docteur L. Thiry, tome IV.)
L'un des beaux frères de Jean le Forgeur, fut échevin d'Aywaille.
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