Chapitre 4 : Pakêa Le FORGEUR
Généalogie Forgeur
Il mentionné pour la première fois, le 10 janvier 1570, date où il cède au jeune Gabriel de Keen, la moitié de son pré appelé, «le fieff alle Treye», pour la somme de deux cents florins liégeois.. (23)
Il est dénommé dans cet acte, Pakéa le Forgeur. Le 11 juillet 1570, il est cité comme Homme de la Cour féodale Dieu et Saint-Pierre d'Aywaille. Il l'est encore, le 24 juillet de la même année avec Johan Pacquéa. Il fut propriétaire du Cortil Saulcys, car le registre no 16, f° 103, des années 1606 à 1611, des Cens et Rentes du prieuré d'Aywaille dit:Laurent Pacquéa, paie un chapon pour le cortil « au Saulchys » qui vient de « Pacquéa le Forgeur ». Nous avons vu, que Catherine le Conte payait un Cens sur la quatrième partie des héritages de Jean Damid, pour les héritiers de « Pasqueau le Marischal. Le même registre 12, de 1580, f° 91 et 92, ajoute:«Encour pour aultre acquise XXI d. Paye à présent, Pasqueau le Fourgeur avec ses parchonniers. f. et maître Jan. XXI d. solvit maitre Jan.».
Pasqueau le Forgeur devait donc payer, ce que payait avant lui Catherine le Conte; il le devait avec ses parchonniers, c'est-à-dire en droit ancien, avec ceux qui prennent part à un partage, et, comme parchon signifie:meubles que le conjoint remarié doit réserver aux enfants d'un premier lit, j'en conclus que sa mère, s'est mariée deux fois, et que Catherine le Conte était décédée en 1580.
Qui est maître Jan, qui paie avec lui et ses parchonniers ?
Ce ne peut être que son fils qui suit (24).
Où Pakéa le Forgeur avait-il son établissement à Aywaille ? Etait-ce à Awan, à Dieupart, ou avait-il l'une ou l'autre des deux forges qui ont existé entre Aywaille et Montjardin ?
Edgard l'ignore; mais il hésite entre Awan, la forge de ses ancêtres, et l'usine de Dieupart, où travailla certainement son fils, car il est quasi certain qu'il n'a pas exploité l'une ou l'autre des deux forges qui ont existé entre Aywaille et Montjardin.
En effet, à la fin du quinzième siècle, vivait aussi à Aywaille, deux maîtres de forges, Gérard le Forgeur et Thierry le Forgeur. Le premier habitait une maison sise à Aywaille «desseur ou leis le ponchéa». Il paie pour cette maison en 1468, un demi-tournoi de Cens au Seigneur de Montjardin » (25). Vers 1475, le registre 3, signale que «Gerar le fourger a raprins sa maison de la main du prieu le lundy après por la somme d'un tournois à payer d'an en an ». En 1476, il paie un demi-tournoi, toujours pour sa maison « desseur le ponchéa, et encore à la Saint-Etienne en 1481, pour sa maison « leis le ponchéa (26). En 1523, les mambours de Dieupart paient pour lui pour sa maison, qui est alors tenue par Jean-Lucie de Remouchamps. En 1528, Jean-Lucie, paie une poule pour la « plache » qui fut à Gérard le Forgeur (27).
Le second, m'est connu par sa femme. En effet, «Noet femme de Thierry le Forgeur», paie à titre de Cens en 1481, à l'église Saint-Pierre d'Aywaille, «un tirche (un tiers) de capon « pour sa maison en Hongrée (28) qui fat Johan le Texhir acquise à Thiri le Merchier». Ces deux personnages, qui vivaient à l'époque de Pakéa le Marischal, portent des prénoms qui ne se retrouvent pas dans la descendance des forgeurs d’Awan. Il est donc quasi certain qu'ils sont d'une autre famille, et qu'ils ont dû exercer leur métier entre Aywaille et Montjardin. J'ignore le nom de l'épouse de Pakéa le Forgeur; mais il y a tout lieu de croire que Jean Pasqueau le Forgeur qui suit V et Laurent-Jean Pasqueau sont ses deux fils.
1. Jean Pasqueau le Forgeur qui suit;
2. Laurent-Jean Pasqueau
Il est souvent mentionné dans les registres des Cens et Rentes du prieuré d'Aywaille, et les scribes l’orthographient indifféremment comme suit: Laurent-Jehan Pasqueaux, Laurent-Jehan Pasquet, Laurent-Jean Pasquéa, Lorens-Jean Pasque et Lorent Pasque d'Aywaille; jamais avec la qualification de forgeur
Il possédait ou tenait de nombreuses terres, aussi je pense qu'il devait être un important cultivateur.
Il est né vers 1552, car il est cité comme témoin en 1592, à un procès, entre Johan le Pouillon et la veuve Louis de Keen, il y est dit âgé de 40 ans (29).
Il paie un chapon de Cens au prieuré pour «le Cortil au Saulchys qui vient de Paquéa le Forgeur et notamment un patar pour un journal qui fut pris hors de III journals, 1 quart moins d'avec son frère Jean Paquea » (30).
Il paie également un demi patar de Cens pour «un demy bonier a dela l'ahelier tirant vers Laurent jehan Pasquet, demeuré à Jean Pasquet son frère». Une écriture plus récente a ajouté « les frères Forgeur » (31)
Le Prieur d’Aywaille, faisait de temps à autre, un séjour à Aywaille, qui n'allait pas sans occasionner quelques frais. Aussi le jour de Saint-Paul 1596, les comptes renseignent pour cette visite:« Reçu de Laurent-Jean Pacquéa, le vin de monseigneur, 5 pots une pinte, puis deux pots à douze pintes, soit:4 florins x patars » (32).
Il fut propriétaire d’une des quatre maisons, la quatrième dit le registre, sise « sur le franc fief situé -à Ewaille et appelé le fief du Croissan dit anciennement la maison des Dames au Coron de la ville en haut proche du ruisseau si long et large qu'il s'extend. ». Dans cette mention il est appelé « Loren Jean Pasque » (33) .
Il est le premier Nemrod connu de la famille; en effet, en 1609, il loue la chasse d'Aywaille (34) «Demeurée la dite chasse à Laurent Pasque d'Aywaille, estant encor la chandelle ardent au prix de 9 florins b. b. et 13 sous».
Edgard ignore le nom de son épouse, mais il eut un fils prénommé Raes, car ce dernier, loue en 1622 la chasse d'Aywaille. «Chasse d'Aywaille, La tient Raes fils Lorent Jean Pasque pour un an... a payé 10 florins brabant». (35)
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