Généalogie Forgeur
Chapitre 5 : Jean PASQUEAU LE FORGEUR
Edgard le rencontre, indifféremment renseigné sous les noms de Jean Pasqueau le Forgeur, Jean Pasque, Jean Pacquéa, selon la fantaisie des scribes, et une fois, il est inscrit au dos d'un acte du 30 avril 1585, dans une liste des habitants d'Aywaille, sous le nom de Johan le Forgeur, sans doute pour le différencier de son père, avec lequel il travaillait probablement à cette époque.
Edgard préfère l'appeler Jean Pasqueau le Forgeur, parce qu'alors qu'il était décédé depuis peu, il est dénommé dans l'acte de mariage cité plus loin de son fils Jaspar, acte établi à Liège et rédigé en latin, « Joïs Pasquasii le Forgeur, Aqualiensis ».
C'est à partir de lui que le nom de famille devient héréditaire.
Il y avait à Aywaille, dans la seconde moitié du XVIe siècle, une forge, dite usines et fourneau de Dieupart, située le long de l'Amblève, non loin de l'église de Dieupart. Ce fut une importante usine à fer. Elle avait été louée en vertu d'un octroi de 1554, au sieur Jacques de Hasque. Ce dernier, important maître de forges, dirigeait outre la forge et fourneau de Dieupart, d'autres établissements analogues dans le pays.
Le 23 décembre 1609, l'officier d’Aywaille, adjourne devant la Haute Cour de justice d’Aywaille, le sieur Jacques de Hasque, faute de payement de deux cents de fer, dus en vertu de l'octroi de 1554. Jacques de Hasque, est représenté à cet acte par son « facteur » Jean Pasqueau; nous dirions aujourd'hui « Administrateur délégué ». Ayant donc d'autres usines à gérer, Jacques de Hasque n'habitant pas Aywaille, remettait la direction et la responsabilité des plus éloignées, à un maître de forge fixé dans le pays. C'est pourquoi, Jean Pasqueau, avait la direction de l'établissement de Dieupart.
Ce procès dura un certain temps, car en 1618-1619, Jacques de Hasque continuait à plaider, quoique entretemps, Catherine Potesta et son mari le sieur Jean Selys, eussent obtenu l'octroi régulier de la forge et fourneau de Dieupart, par actes des 16 et 17 mars 1618, passés devant les échevins de la Haute Cour d'Aywaille.
Jean Pasqueau le Forgeur était du reste décédé à cette époque; il mourut en effet à Aywaille le 4 février 1617
Jacques de Hasque, semble avoir été victime de la crise monétaire du temps. Il offre de payer en or l'équivalent du fer, sur la valeur duquel on ne parait pas s’être mis d'accord, ou peut-être dont il n'a pas le disponible.
Après 1700, l'industrie du fer à Aywaille périclita complètement. Après les Selys, Gohelier, Ledroux, puis les Libert et de Lezaack, on ne retrouve plus que les héritiers appauvris des Banbau et des Quoirreux, devenus aubergistes; les autres familles ont loué leurs usines, émigré ou changé d'état.
Jean Pasqueau le Forgeur, avait épousé Catherine Huzeau, laquelle, mourut à Aywaille, le 10 mars 1628.
Le 20 février 1624, elle vend un demi quart de pré, sis en la Boverie d'Aywaille, afin de payer, comme elle disait « sa cotisation dans la réparation du Moulin banal, tombé en ruines »; pour la somme de dix huit florins.
Dans cet acte, elle est dénommée « Catherine, veuve Jean le Forgeur ».
Edgard leur connais trois enfants
1. Jean le Forgeur.
Habitant Aywaille, il est dit le jeune, lorsqu'en 1618, il épousa la fille aînée de Léonard le Gohelier
Il est toujours dit Jean le Forgeur le jeune, lorsque le 2 mai 1623, il vend avec son frère Jaspar et sa soeur Paquette, une pièce de terre sise sur « les Hayes », pour trente et un florins cinq patars, à maitre Gilles Cabet « eschevin de céant » .
Il comparaît encore le 24 septembre 1630, avec sa femme, ses beaux-frères et belles-soeurs, Léonard et Barthelemi le Gohelier, Mathieu Heguet et sa femme née le Gohelier et Françoise le Gohelier, date, où ils vendent à leur frère et beau-frère Jean le Gohelier, pour sept cent cinquante florins brabant, diverses rentes d'« épeautre » et la maison et appendices dite de feu Léonard dell Croix d'Or, procédante de feu Léonard le Gohelier leur père et beau-père respectivement .
Il est encore cité en 1647, date où il obtient deux coupes de bois
Jean le Forgeur a dû vivre longtemps, car les 4 et 24 juillet 1686, de même que le 23 juillet 1687, il est encore mentionné avec sa belle-soeur Françoise, veuve Jean Naaz. Il comparaît à ces actes pour ses usufruits. Il a dû décéder, quelque temps après cette dernière date, et je pense, qu'il fut le père de Jean. et de Léonard qui suivent
a) Jean le Forgeur dit « Raxhael ».
Il est ainsi dénommé dans un acte d'échange de biens passé devant la Haute Cour d’Aywaille, le 21 avril 1648. Dans cet acte , avec « l'agréation » de sa femme qu'il promet de faire satisfaire, il échange au profit de Léonard de devant le Moulin, une pièce de terre, d'environ un journal, sise à Aywaille, proche « le signe patibulaire », contre édifices, avec un petit jardin, sis au lieu d'Awan dit « ai Gombre ». Il est donc probable, que lui et sa femme résidèrent à Awan. Sa femme devait être Jeanne Hubin, car le 28 mars 1689, la Haute Cour d'Aywaille, enregistre leur testament conjonctif fait devant le curé d'Aywaille, et laissant tous leurs biens au survivant des deux.
Je pense qu'il n'y eut pas de postérité de ce mariage.
b) Léonard le Forgeur
Il comparait à Aywaille, le 7 octobre 1687, date où il vend à Urbain Gonizet un cortil de huit verges gisant au lieu dit Croissant et joignant d'Orient à Jean le Forgeur, du midi au dit Urbain, d'Occident à la veuve Jean Naaz et de Septrion aux représentants Laurent Posson .
Il devait être décédé avant le 16 juin 1700, car à cette date, Nicolas Chantrenne amodiateur des Vennes, partie faisante pour l'abbé de Beaurepart déclare, qu'il est « resaisy » de la maison de feu Léonard le Forgeur, gisant en ce bourg .
2. Paquette le Forgeur
Elle est mentionnée dans plusieurs actes, notamment dans celui du 25 novembre 1625, ou elle est dénommée Pasquette fille de feu Pasqueau le Forgeur . Dans cet acte, elle charge Renier Rigaux, de céder à Noël des Baches, ses droits sur une terre sise en « thier Bosset ». moyennant une rente d'un « stier d'épeautre ». Elle fut l'épouse de Jean Colette, bourgeois d'Aywaille.
3. Jaspar le Forgeur qui suit.
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